السبت, أبريل 27, 2024
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Infirmières d’agences : des conditions plus attrayantes que dans le secteur public

by admin

La Nouvelle-Écosse a dépensé près de 44 millions de dollars entre avril et septembre 2023 pour les services des infirmières d’agences, selon une enquête réalisée par The Globe and Mail. Depuis la pandémie, ce marché est en plein essor, et le personnel itinérant a, pour l’instant, peu de bonnes raisons de renoncer à ce mode de vie. Une infirmière itinérante qui travaille en Atlantique nous a raconté son quotidien de manière anonyme.

Depuis cinq ans, Jessica (il s’agit d’un nom d’emprunt) vit dans plusieurs provinces. Après avoir obtenu son diplôme en Colombie-Britannique et exercé dans des hôpitaux de la province pendant deux ans et demi, elle a décidé de devenir infirmière d’agence.

De petits contrats, un peu partout

Depuis, elle enchaîne les contrats de quatre à six semaines dans des établissements du Nouveau-Brunswick, de la Saskatchewan ou de la Colombie-Britannique et elle a également travaillé en Nouvelle-Écosse.

Le travail ne manque pas, en moyenne, j’ai neuf à dix contrats par an, explique-t-elle. J’ai trouvé ma première agence sur Google, il y en avait beaucoup moins à l’époque, mais l’industrie a connu un essor considérable pendant la COVID.

Les provinces ont recours à des infirmières du secteur privé dans les hôpitaux ou les foyers de soins de longue durée. (Photo d’archives)
Photo : Getty Images

D’ailleurs, au départ, Jessica trouvait des contrats plutôt dans des zones rurales à parfois six heures de route d’un Tim Horton, illustre-t-elle. Puis, la COVID est arrivée. De grands hôpitaux et des centres de traumatologie, par exemple, ont eu besoin d’infirmières itinérantes.

À 29 ans, elle aime ce mode de vie. Je n’ai pas d’attaches, pas d’enfants, j’aime voyager et vivre dans un environnement en constante évolution, explique-t-elle.

Une rémunération intéressante

Impossible de connaître le salaire de Jessica. Son contrat avec son agence ne lui permet pas de dévoiler cette information, mais elle évoque aussi une courtoisie professionnelle vis-à-vis de ses collègues qui travaillent aussi dur que moi, et dont la situation personnelle ne leur permet pas de déménager toutes les six semaines.

Nous fournissons un service et cela se traduit par un salaire plus élevé. Nous sommes essentiellement payés parce que nous voyageons à travers le pays. Nous sommes loin de nos familles. Nous sommes dans un environnement inconnu. Nous n’avons pas notre mot à dire sur notre emploi du temps une fois que nous sommes arrivés, ajoute Jessica. Elle estime toutefois que ses collègues devraient gagner la même somme d’argent qu’elle.

Selon les informations compilées par The Globe and Mail, les agences peuvent recevoir des régies de santé plus de 300 dollars l’heure par professionnel de la santé. Et en moyenne, les infirmiers recrutés par des agences sont payés entre 85 et 100 dollars, loin devant le salaire de base des infirmiers en Nouvelle-Écosse qui se situe entre 40 et 49 dollars.

Et, selon Jessica, en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick le salaire de base des infirmières itinérantes est plus élevé que dans les autres provinces.

Cette rémunération est importante, mais exempte de prestations sociales, comme les cotisations de retraite, par exemple.

Ces professionnels de la santé bénéficient toutefois du remboursement des les frais de voyages, de logement, de repas ou de formations. Les conditions varient d’une régie de santé provinciale à une autre.

Entre avril et septembre 2023, la Nouvelle-Écosse a dépensé 49,3 millions de dollars auprès des agences. C’est 10 fois plus que le montant versé en 2018-2019, selon les informations recueillies par The Globe And Mail.

Des mesures pour limiter ces usages

Les montants versés aux agences font grincer des dents; les gouvernements provinciaux tentent donc d’en encadrer l’usage.

Le Québec est en train d’adopter son projet de loi interdisant le recours aux agences de placement dans le secteur de la santé. De son côté, le gouvernement progressiste-conservateur de Tim Houston, en Nouvelle-Écosse, a décidé en décembre de limiter à 180 jours la durée de travail des infirmières d’agences dans les hôpitaux de la province, avec une pause d’un an entre chaque contrat.

Une infirmière penchée au-dessus d’une personne couchée dans un lit d’hôpital. (Photo d’archives)
Photo : Reuters / Raquel Cunha

Je pense que cette règle sera plus un obstacle qu’une aide pour être honnête, dit toutefois Jessica. Si le nombre d’infirmières qui se rendent en Nouvelle-Écosse diminue en raison des nouvelles règles, ce que j’ai constaté sur les forums pour les infirmières itinérantes, cela ne fera qu’aggraver le manque de main-d’œuvre en Nouvelle-Écosse.

Le nombre de postes d’infirmières vacants au pays augmente de manière considérable depuis plusieurs années, et touche toutes les régions du pays.

Le gouvernement néo-écossais tente aussi de convaincre les infirmières de revenir dans le secteur public en donnant des primes. Autre mesure : les futurs diplômées néo-écossaises ne pourront pas travailler comme infirmières itinérantes durant leur première année de travail.

Un service public encore trop peu attrayant

Si les infirmières d’agences sont souvent montrées du doigt, Jessica estime être utile au bon fonctionnement du système de santé.

Le secteur médical et les gouvernements savaient qu’il y aurait une grave pénurie d’infirmières quand les baby-boomers prendraient leur retraite, mais rien ne s’est passé, et maintenant, les agences et les infirmières itinérantes sont dépeintes comme des parasites opportunistes, indique-t-elle.

Aujourd’hui, le syndicat des infirmières de la Nouvelle-Écosse souhaite que la province abandonne ce système et mette en place sa propre agence sous la tutelle de la régie de santé de la Nouvelle-Écosse. Ces professionnels appartiendraient aux Néo-Écossais, selon Janet Hazelton, la présidente du syndicat. Nous les paierions plus que d’autres infirmières, bien sûr, car elles auraient moins de sécurité, mais pas autant que les agences privées.

De son côté, Jessica pense continuer pendant encore plusieurs années à travailler de cette manière. J’ai le luxe de pouvoir quitter un environnement de travail surchargé ou trop petit pour la communauté. Tant que les conditions de travail ne se seront pas améliorées, ce qui veut dire augmenter les salaires et le personnel, je ne vais pas signer pour un emploi dans le secteur public.

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