الثلاثاء, نوفمبر 26, 2024
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Une dizaine de cas de rougeole confirmés au Québec

by admin

Quatorze endroits où des personnes auraient été exposées au virus de la rougeole ont été identifiés par Santé Montréal. Ces personnes sont considérées comme des contacts d’un cas confirmé de rougeole.

RCI / Anne Marie Lecomte

Les autorités sanitaires recensent une dizaine de cas confirmés de rougeole au Québec et rappellent l’importance de la vaccination contre cette maladie potentiellement dangereuse, voire mortelle.

La dizaine de personnes infectées recensées jusqu’à présent, dont au moins un adulte, se trouvent dans la région de Montréal. Vendredi dernier, quatre cas de rougeole (nouvelle fenêtre) avaient été confirmés dans la province.

Si le Québec est l’épicentre de cette recrudescence de la rougeole au pays, des cas ont tout de même été détectés dans d’autres provinces, soit cinq en Ontario et un en Colombie-Britannique.

En conférence de presse lundi, le Dr Luc Boileau, directeur de la santé publique du Québec et sous-ministre adjoint au ministère de la Santé, a dit être préoccupé par la situation.

Il a toutefois nuancé en disant que cela ne ressemblait pas à ce qu’on avait connu durant la pandémie de COVID-19.

Mais, d’ajouter le Dr Boileau, il y a en ce moment dans la communauté des routes possibles pour la transmission de la rougeole.

Les autorités sanitaires de Montréal ont mis en ligne une liste de 14 endroits (nouvelle fenêtre) où le risque de contracter la rougeole était présent durant diverses périodes allant du 23 février au 1er mars derniers. Les personnes les ayant fréquentés auraient été exposées au virus de la rougeole et sont considérées comme des contacts d’un cas confirmé de rougeole.

Dans le cas où une personne se trouvait dans l’un de ces lieux durant l’une des périodes ciblées, et qu’elle a été dûment vaccinée par le passé ou qu’elle est née avant 1970, la santé publique demande à ce qu’elle surveille ses symptômes.

Dans le cas d’une personne non adéquatement vaccinée, la santé publique offrira à cette dernière, selon la fenêtre de temps, des immunoglobulines ou un vaccin, a expliqué la Dre Mylène Drouin, directrice régionale de santé publique pour la région de Montréal.

Les groupes plus à risques (enfants, femmes enceintes, personnes immunosupprimées) feront l’objet d’une action beaucoup plus rapide afin d’être protégés, a-t-elle ajouté.

Les autorités de santé publique mettent en garde contre la perception voulant qu’une dizaine de cas, ce n’est pas beaucoup. Des éclosions ne commencent pas par un millier de cas, mais avec quelques cas, a exposé le Dr Boileau. C’est comme ça que c’est arrivé en Europe, au Royaume-Uni en particulier.

Les symptômes de la rougeole sont les suivants :

  • fièvre;
  • toux, nez qui coule, conjonctivite (yeux rouges et sensibles à la lumière);
  • boutons et/ou rougeurs sur la peau (sur le visage, puis sur tout le corps).

Une personne qui présente des symptômes s’apparentant à ceux de la rougeole doit s’isoler et, si elle consulte un médecin, doit porter un couvre-visage et parler de son état dès son arrivée au triage.

Dans les milieux où des cas ont été identifiés, des opérations de rattrapage de vaccination seront effectuées.

À part Montréal, Laval, la Montérégie et la Capitale-Nationale sont dans la mire des autorités sanitaires parce que les taux de vaccination n’y sont pas ceux que l’on souhaite, a dit le Dr Boileau.

Une couverture vaccinale insuffisante dans les écoles

Dans certaines écoles primaires de Montréal, le taux de vaccination est de 50 % à peine, voire 30 %, a souligné la Dre Drouin. Dans les écoles secondaires, il atteint plutôt 88 % ou 89 %.

Pour la rougeole, la plus contagieuse des maladies évitables par la vaccination, la couverture vaccinale doit atteindre 95 %, spécifie Santé Canada (nouvelle fenêtre).

Dans la province, le taux de vaccination n’est pas suffisant pour prévenir la transmission de la rougeole. Des adultes et des enfants ne sont pas vaccinés ou ne sont pas bien vaccinés, s’inquiète le Dr Boileau.

Les enfants ayant reçu la vaccination de base ont eu une première dose du vaccin contre la rougeole à l’âge d’un an et une seconde dose, à l’âge de 18 mois.

Dans les années 1970-1980, on ne donnait qu’une seule dose de ce vaccin, précise le directeur de la santé publique. Quant aux gens nés avant les années 1970, tout le monde a été exposé au virus de la rougeole, dit le Dr Boileau, tant il circulait à l’époque.

Pas d’obligation vaccinale, mais…

Très efficace, le vaccin contre la rougeole n’a pas d’effets ou de conséquences négatives et protège les tout-petits, les enfants, contre cette maladie qui peut être très grave, mortelle aussi, insiste le Dr Boileau.

Il n’est pas question de rendre obligatoire la vaccination contre la rougeole au Québec : Pour l’instant, ce n’est pas la route que nous prenons, a déclaré le Dr Boileau.

On tend plutôt à encourager et à informer les parents dont l’enfant vient de naître des avantages de la vaccination.

Mais dans l’éventualité où un cas de rougeole se déclare dans une école, les élèves non vaccinés seront sortis de l’école par les autorités de santé publique, a mis en garde le Dr Boileau. Et ils resteront à la maison tant qu’ils ne seront pas vaccinés, et tant qu’il y aura des cas de rougeole à l’école, jusqu’au dernier.

À partir du moment où une personne reçoit le vaccin, toutefois, ce dernier s’avère efficace dans les trois ou quatre jours suivants. Et ce, même si la personne a été en contact avec un cas confirmé de rougeole.

Le virus peut se transmettre à distance

On sait que dans le cas de la rougeole, une personne peut infecter jusqu’à 90 % des gens non immunisés [et] une personne infectée en contaminera 16 autres, a expliqué la Dre Caroline Quach-Thanh, médecin responsable de la prévention et du contrôle des infections au CHU Sainte-Justine et professeure à l’Université de Montréal.

La rougeole se propage par aérosols et gouttelettes, de façon semblable à la COVID-19. Quatre jours avant l’apparition d’une éruption cutanée et quatre jours après, on sécrète du virus dans nos voies respiratoires et ce virus peut se transmettre à grande distance, explique la Dre Quach-Thanh.

À Midi info sur ICI Première, lundi, le Dr Jesse Papenburg (nouvelle fenêtre), spécialiste en infectiologie pédiatrique et microbiologiste médicale de l’Hôpital de Montréal pour enfants, a déclaré que jusqu’à 10 % des enfants infectés par la rougeole vont développer une pneumonie et certains devront être hospitalisés.

Dans 1 cas sur 1000, il y a risque d’infection du cerveau. La panencéphalite sclérosante subaiguë, autre complication possible, peut survenir des années après la rougeole, entraînant une inflammation cérébrale, une perte d’acquis, un retard de développement et, éventuellement, la mort.

S’assurer d’être vacciné avant de voyager

Le 23 février dernier, la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada, avait dit craindre une augmentation du nombre de cas importés de rougeole avec la semaine de relâche, la recrudescence de la rougeole dans le monde, combinée à la diminution de la couverture vaccinale contre la rougeole chez les enfants d’âge scolaire au Canada.

À la mi-février, à Toronto, un nourrisson a été hospitalisé (nouvelle fenêtre) en raison d’un cas de rougeole lié à un voyage, selon les autorités sanitaires torontoises.

L’Enquête nationale sur la couverture vaccinale des enfants de 2021 (nouvelle fenêtre) montre que 91,6 % des enfants de 2 ans au Canada ont reçu au moins une dose d’un vaccin contre la rougeole, mais que seulement 79,2 % des enfants de 7 ans ont reçu deux doses.

La meilleure protection contre la rougeole est l’administration de deux doses d’un vaccin contenant le virus de la rougeole, qui est presque 100 % efficace pour prévenir l’infection.

Des éclosions dans plusieurs pays

Dans le monde, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) signale une recrudescence de la rougeole, y compris dans des pays où la vaccination est accessible, tels que la Grande-Bretagne, l’Autriche et la Belgique.

À Harare, au Zimbabwe en septembre 2022, une mère fait vacciner son bébé contre la rougeole alors qu’une épidémie mortelle sévit. Dans ce pays, des parents font vacciner leurs enfants en secret de peur d’être rejetés par leur église, certains chefs religieux s’opposant à la médecine moderne. (Photo d’archives)
Photo : Associated Press / Tsvangirayi Mukwazhi

Des épidémies de maladies hautement contagieuses telles que la rougeole et la polio ont été signalées dans plusieurs pays en 2023, affirme Santé Canada. La dernière éclosion de rougeole remonte à 2019.

Selon des données colligées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), entre 2010 et 2019, le taux de vaccination contre la coqueluche, la polio et la rougeole se situait entre 84 % et 86 % au niveau mondial. En 2020, la couverture mondiale avait diminué à environ 83 %.

Avec les informations de Mélanie Meloche-Holubowski

Anne Marie Lecomte

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