RCI / Michèle Bouchard
Une attestation d’études collégiales (AEC) en Industrie intelligente sera offerte à Dakar, au Sénégal. Le programme, porté par le Cégep de Baie-Comeau, permettra de démarrer une première cohorte en 2025.
La candidature du Cégep a été retenue par Programme Québec – Francophonie en formation technique pour localiser une attestation d’études collégiales en Industries intelligentes à Dakar.
L’Attestation d’études collégialesAEC avait été développée au départ par les cégeps pour être offerte au Québec, rapporte la coordonnatrice du service du développement international au cégep, Isabelle Savard. Nous, on va travailler à l’adapter pour qu’elle soit offerte là-bas, au Sénégal.

Isabelle Savard, coordonnatrice du service des communications, de la promotion et du développement international au Cégep de Baie-Comeau.
Photo : Isabelle Savard
Cette formation a été conçue pour répondre au virage numérique des entreprises, qui sont de plus en plus nombreuses à intégrer des nouvelles technologies telles que l’intelligence artificielle.
C’est un consortium de trois cégeps qui est à l’origine de cet attestation d’études collégialesAEC : ceux de Sept-Îles, d’Abitibi-Témiscamingue et de Lévis.
On parle de faciliter l’intégration des nouvelles technologies, des objets connectés, de tout ce qui est numérique. […] L’industrie intelligente est l’une de nos spécialités, mentionne le directeur général du Cégep de Sept-Îles, David Beaudin.

David Beaudin, directeur général du Cégep de Sept-Îles. (Photo d’archives)
Photo : Radio-Canada / Lydianne Ouimet
Une subvention de 750 000 $ a été allouée au Cégep de Baie-Comeau pour mettre le projet en place. L’entente de trois ans permettra de l’instaurer au Centre National de Qualification Professionnelle et de lancer deux cohortes, qui débuteront en 2025 et en 2026.
Après trois ans, on va évaluer avec notre partenaire, à Dakar, pour voir si l’expérience est assez concluante pour qu’on récidive, indique la coordonnatrice.
Au terme de la formation, les diplômés désirant amorcer un processus d’immigration pour venir travailler sur la Côte-Nord auront la possibilité de le faire.
L’un des objectifs est de faire venir de la main-d’œuvre, mais la formation va leur permettre de travailler autant là-bas qu’ici, ajoute-t-elle.
Trois entreprises de la Côte-Nord ont d’ailleurs formulé leur intérêt à embaucher les finissants du programme, soit Alouette, Fransi et Lefebvre Industri-Al.
David Beaudin espère intéresser les diplômés sénégalais à s’établir dans la région en leur offrant des emplois alléchants, de très grande qualité, dans ces entreprises.
Michèle Bouchard